L’actualité industrielle a le vent en poupe ! En effet, le bilan de la réindustrialisation en France est plutôt positif sur l’ensemble de l’année 2023. Et il faut le dire, car c’est une bonne nouvelle !
Avec 64 nouveaux sites industriels et 42 extensions d’usines déjà existantes à fin novembre, c’est le relancement de la production française qui se poursuit et ce malgré le ralentissement économique général et l’inflation qui perdure. Malheureusement, en contrebalance, des usines ont dû fermer leurs portes cette année en France ou en sont menacées. Le bilan 2023 reste cependant positif, avec un plus grand nombre d’ouvertures de nouvelles industries que de fermetures.
Il faut noter que depuis 2017, la France comptabilise plus de 300 créations d’usines, et qu’elle a gagné, à ce jour, cinq places dans le classement de la numérisation des entreprises au sein de l’Union européenne, et 10 % en termes de robotisation. L’agro-industrie, la chimie, la valorisation des déchets, le recyclage ou encore l’énergie, sont les domaines les plus prisés et constituent, entre autres, une partie de la réindustrialisation française. Même si nous ne sommes pas au niveau de la France industrielle d’il y a une vingtaine d’années, la réindustrialisation poursuit son chemin.
L’industrie 4.0 au cœur de l’actualité
Ceci-dit, la réindustrialisation de maintenant doit être différente de celle d’hier. D’autres enjeux entrent en compte car nous sommes à présent au cœur de l’ère de l’industrie 4.0, ou de la quatrième révolution industrielle. Ce qui correspond à une nouvelle et différente façon d’organiser les moyens de production. Une nouvelle industrie qui converge vers un monde virtuel, une conception numérique et une gestion de production optimale. L’industrie 4.0 passe donc par plusieurs phases où il est nécessaire de contrôler en temps réel équipements, machines, stocks, etc., d’introduire des procédés intelligents avec des analyses de données précises, d’optimiser les procédés à l’aide de logiciels de gestion automatisée de production, de connecter les produits pour une surveillance de leurs utilisations avec des logiciels de gestion de maintenance assistée et de l’intégration de l’informatiques dans les relations clients.
L’industrie = l’avenir
Il est vrai que malgré l’inflation et la situation économique actuelle incertaine, l’industrie française poursuit sa route et investit dans l’avenir. Plusieurs projets d’investissement sont déjà en cours pour 2024 et les années à venir, inscrits dans le projet de reconquête industrielle et de développement des territoires qui a ouvert sa nouvelle phase 2023-2027. Une dynamique qui ne doit pas faiblir et qui est guidée par une volonté commune : projet de financement d’investissements pour les filières qui constituent l’industrie de demain, notamment dans le secteur de la transition écologique, conflué avec le projet d’industrie verte et dans la continuité de la décarbonisation, et enfin la revalorisation des territoires français.
De plus, la crise COVID-19, en 2020, a marqué les esprits. Manque d’industries françaises, trop de dépendances. La réindustrialisation en France est alors devenue une nécessité afin de sécuriser les chaînes d’approvisionnement sur notre territoire. La relocalisation de nos industries et la valorisation de notre savoir-faire sont à présent l’objet principal de la reconquête industrielle. Le Made in France connait une nouvelle dynamique et il était temps ! Coup de pouce pour notre savoir-faire et pour les entreprises qui créaient un lieu de production ou qui se relocalisent sur nos territoires. Il faut évidemment qu’elles s’appuient sur l’industrie 4.0 et qu’elles allient créativité et numérisation, qu’elles soient basées sur un process responsable avec une baisse des coûts, des déchets et du gaspillage, qu’elles effectuent des contrôles qualités et enfin qu’elles soient flexibles. Relocaliser notre savoir-faire français et nos industries, c’est aussi la promesse de créations d’emplois et de nouveaux talents.
Digitalisation de l’industrie
L’industrie du futur fait écho avec la transformation digitale. Cette transformation digitale est elle-même synonyme d’agilité et d’adaptabilité. L’utilisation de nouvelles technologies permet incontestablement d’améliorer la qualité des produits, de réduire les coûts et d’encourager la production. Technologie robotique, logiciel ERP GPAO et GMAO, objets connectés, sont devenus indispensables pour les nouvelles industries de l’ère 4.0. Avoir une visibilité en temps réel, un suivi de la production et des performances, entrainent des prises de décisions plus éclairées et faciles. Ces nouveaux systèmes permettent également l’implications de tous les services d’une production. Accessibilité de l’ensemble des équipes aux données, une collaboration en temps réel et une garantie de qualité et de sécurité de la chaîne de production. Cependant, l’humain reste au cœur des métiers de l’industrie. Les innovations technologiques et numériques sont une aide précieuse à la performance et œuvrent à nos côtés, nous aidant à prendre les meilleures décisions et à optimiser notre production autant que nos ressources. L’homme et les nouvelles technologies marchent donc dans la même direction et leur collaboration est devenue aussi importante que capitale sur la route qui les amènera vers Demain pour créer, ensemble, de la valeur ajoutée.
La nécessité pour le secteur industriel de pouvoir gérer la production et les coûts reliés à celle-ci après la crise des matières premières post COVID-19
On ne peut pas oublier la crise sans précédent que le monde et particulièrement les industriels ont vécu en 2020, en terme de matière première. Après un ralentissement drastique de l’activité industrielle dans le monde entier, la reprise a eu un effet de rebond dans ce secteur. Mais la demande a été bien trop importante après une période d’inactivité des producteurs, provocant très rapidement une pénurie mondiale et par conséquent une augmentation fulgurante des prix qui sont montés en flèche, et cela sans parler des délais de livraison qui parfois pouvaient aller jusqu’à 12 mois et plus. Certains matériaux ont subi des augmentations allant jusqu’à 40% voire 50%, c’était le cas du cuivre et de l’aluminium. Il a fallu attendre la fin de l’année 2022 pour que tout revienne plus ou moins à la normal et le second trimestre 2023 pour voir une baisse significative du coût des matières premières, pour certaines jusqu’à 30%.
Dans ces termes, et pour avancer dans un avenir où de tels scénarios catastrophiques peuvent se représenter, il est nécessaire d’économiser nos matières premières. En ce sens, un logiciel de gestion assistée de la production (GPAO) reste un des moyens nécessaires pour contrôler la fabrication et maîtriser la production afin de solliciter les matériaux requis, sans perte ni surplus.
En conclusion
L’industrie française en 2023 a connu une année assez dynamique et le bilan reste relativement positif. L’industrie 4.0 est un moteur de croissance pour l’industrie future et il faudra que les entreprises industrielles actuelles s’adaptent à ces nouvelles méthodes pour une meilleure production qualitative, orientée vers la sécurité. Cependant, malgré les difficultés et défis économiques, certaines régions de France ont vu des ouvertures d’usines significatives, notamment dans les secteurs de l’aéronautique, de la santé, ou encore des énergies renouvelables. Des secteurs innovants et souvent responsables. Des projets en cours pour les années à venir devraient conforter ce sentiment de renouveau industriels et de savoir-faire français. La reconquête industrielle est, nous l’espérons, relancée à présent et pourrait même se voir accélérer dans les prochaines années. Le plan de soutien aux nouvelles industries 4.0 est en place, la numérisation, l’automatisation, permettent une compétitivité à l’échelle mondiale. Les clefs sont en main, une nouvelle gestion des productions, un gain de temps et de coûts, une diminution des déchets et du gaspillage de matières premières, promettent une industrie plus responsable, plus efficace, plus productive, mieux gérée et donc mieux implantée.
Le défi futur reste l’adaptabilité des entreprises à entrer dans l’industrie 4.0 et à tirer profit des technologies innovantes et émergentes pour que notre savoir-faire made in France perdure ici, sur notre territoire.
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